Spécial journée de la procrastination : remplir sa mare aux poissons

Il y a quelques années je lisais compulsivement tout ce qui paraissait sur la procrastination. Je procrastinais et, forcément, c’était mal, ça me stressait et il fallait y remédier (parce que c’était mal et que ça me stressait). Evidemment, j’avais beau lire sur le sujet et tenter une à une les méthodes qui étaient conseillées (du minuteur tomate de la méthode Pomodoro au gobage de la plus grosse grenouille *beurk!^^), rien n’y faisait. Le bullet journal  et notamment l’étape « migration » a changé pas mal de choses pour moi : prendre conscience de la nécessité – ou pas – de faire quelque chose. Accepter d’arrêter, de ne pas faire. Si je procrastine et que donc je recopie trop souvent le même item dans ma liste de choses à faire, je me pose la question : est-ce ça en vaut vraiment la peine ? Pourquoi je le reporte sans arrêt ? Que se passe-t-il si je ne le fais pas ? (c’est rarement une question de vie ou de mort). Et, parfois, de me dire « ok, ça, je ne le ferai pas (je n’en ai pas envie/pas le temps/ce n’est pas le moment/je ne comprends pas ce que j’ai à faire…) et ce n’est pas grave ».

Le deuxième gros changement (qui m’a fait arrêter l’utilisation du mot « procrastination ») a été suite à la lecture de Libérez votre créativité de Julia Cameron. Elle souligne la nécessité d’entretenir son écosystème artistique en le comparant à une mare où les idées seraient des poissons. Grosso modo, à chaque fois que vous avez une idée = un poisson péché dans votre mare. Evidemment, à force, si vous négligez votre mare et que vous ne laissez pas à vos poissons le temps de faire des bébés poissons, vous vous retrouvez à sec. Paf, plus de poissons et donc plus d’idées !  

mare

L’art de ne rien faire… pour remplir sa mare : finalement, la procrastination c’est bien !

“Les idées sont comme des poissons, et vous ne fabriquez pas le poisson, vous le péchez. Vous pouvez attraper des idées en rêvassant, ou en vous rendant dans certains lieux. Vous pouvez aller dans la rue, voir un reflet dans une flaque, et bang ! une idée surgit.”, dixit David Lynch dans article du Courrier International.

Prenez donc soin de ces moments où vous traînassez, où vous gobez les mouches, où vous bullez en regardant par la fenêtre parce que, finalement, c’est grâce à ces moments-là que vous remplissez votre mare et que vous trouverez ensuite en vous les ressources pour avancer sur vos projets. En bref, prenez soin de votre mare, les ressources naturelles sont précieuses 😉

 

 

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